Les mots se ressemblent tant que même les professionnels s’y perdent parfois. Un point sur les principaux termes en vigueur.

Bardage simple peau : paroi extérieure constituée par l’assem-blage d’éléments généralement métalliques de grandes dimensions, fixés directement sur une ossature porteuse.

Bardage double peau : paroi composée de deux parements gé-néralement métalliques, disposés de part et d’autre d’un matériau isolant. La peau intérieure peut être constituée de plaques nervu-rées ou de plateaux, éventuellement fixés directement sur l’ossature principale. Lorsqu’elle est fixée devant l’ossature principale, elle supporte la peau extérieure, soit directement (c’est le cas des pla-teaux), soit par l’intermédiaire d’une ossature secondaire.

Bardage rapporté : système de revêtement extérieur composé d’un parement maintenu sur une ossature  réglable (bois, acier gal-vanisé, aluminium) elle-même liaisonnée à une  structure porteuse continue (maçonnerie, béton…)  par l’intermédiaire de pattes ponc-tuelles. Il peut être associé à une isolation qui prendra place sous les éléments de l’ossature. L’adjectif « rapporté » est souvent omis.

Bardure : variante du bardage rapporté consistant à fixer méca-niquement un isolant rigide sur le support mural en maçonnerie et à ramener sur cet isolant une ossature sans dispositif de réglage et un parement manufacturé. Le parement peut être fixé sur l’isolant dont la face externe a été traitée ou renforcée à cet effet. Ce type de procédé n’est qu’un concept théorique destiné à boucler la liste des possibilités de réalisation de procédés de mise en œuvre de pare-ments rapportés (il n’existe actuellement aucun procédé de ce type commercialisé).

Cassette : tôle repliée en forme de boîte ou de coffret, à joints marqués et angles vifs.

Clin : planche utilisée en bardage, chaque clin recouvrant celui d’en dessous pour assurer l’étanchéité à la pluie. Le terme « clin » est très couramment utilisé pour désigner les « lames ».

Lame : profil métallique de grande longueur et faible largeur, avec bords longitudinaux repliés et ouvert à ses extrémités, à joints mar-qués ou non.

Lame d'air : espace libre de quelques centimètres entre deux parois parallèles. Située dans le cas du bardage entre la peau extérieure et l’iso-lant, elle permet la récupération des eaux d’infiltration ou de conden-sation éventuelle et celle de la vapeur d’eau provenant de l’intérieur.

Mur-rideau : paroi de façade, composée de panneaux préfabri-qués légers menuisés ou non, rapportés et suspendus extérieure-ment à l’ossature d’une construction. Il diffère du panneau de façade par le fait qu’il file devant les abouts de plancher, le panneau de façade étant disposé en remplissage de hauteur d’étage, entre les planchers.

Panneau-sandwich : élément non porteur de paroi extérieure composé d’une âme, généralement une mousse isolante rigide, prise entre deux parements (tôle laquée plane ou nervurée…) avec sys-tème d’emboîtement ou de jonction longitudinal.

Ponts thermiques

On distingue généralement deux classes de ponts thermiques :

- Les ponts thermiques de liaisons (dits aussi « linéaires » ou « linéiques ») sont dus à l’interruption de l’isolation au niveau des jonctions entre les parois d’un bâtiment. Leur valeur est quantifiée par un coefficient linéique, exprimé en W/(m.K). Plus ce coefficient sera petit et plus la perte d’énergie supplémentaire par mètre, due au pont thermique, sera faible.

- Les ponts thermiques intégrés sont générés par l’existence d’élé-ments ponctuels ou linéaires intégrés dans la paroi, du fait de sa conception et réduisant localement la performance de l’isolation. Ils sont quantifiés par un coefficient, selon le cas,  ponctuel exprimé en W/K, et/ou linéaire exprimé en W/m.K. Plus les coefficients sont pe-tits et plus la déperdition due au pont thermique intégré sera faible. Le coefficient de transmission de la paroi courante est dénommé Uc pour sa partie courante et Up lorsque la part des ponts thermiques intégrés est comptée.

Vêtage : système associant un isolant et un parement, fixés mé-caniquement, directement sur la structure porteuse, sans ossature intermédiaire. Par rapport à la vêture, la différence essentielle est que les composants ne sont pas associés industriellement.

Vêture : dispositif d’isolation faisant appel à des éléments ma-nufacturés, constitués d’une peau extérieure solidaire d’un isolant thermique. La vêture se pose directement sur le support, par fixation mécanique ou, plus rarement, par collage avec un mortier adhésif.

(sources principales : Petit Dicobat – dictionnaire général du bâtiment (Jean de Vigan, éd. Arcature, 1994) avec quelques actualisations)