A chaque niveau, les ondes des parements métalliques varient pour créer un jeu de reflets.
La ZAC des Tartres se situe à cheval sur les communes de Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis et Stains (93). Installée sur un ancien site maraîcher, elle cherche à concilier densité et qualité urbaine et paysagère. Son aménagement a été confié à la SPL Plaine commune développement et sa conception à l’agence O’Zone. Le projet prévoit la construction de plus de 2 000 logements et 22 hectares d’espaces publics intégrant l’un des plus grands espaces verts de la petite couronne (16 hectares).
« L’opération a pour ambition de développer des programmes alliant qualité architecturale et performance énergétique », explique l’aménageur. C’est notamment pourquoi le promoteur Woodeum, spécialisé dans la construction bois, a pris en charge le projet Idesia. L’ensemble se compose d’un bâtiment comportant cinq épannelages aux hauteurs variables, le plus élevé comptant neuf étages. « Il fait partie des premiers immeubles construits sur la zone, explique son concepteur Louis de Courrèges (agence d’architecture Atelier Woa). Nous l’avons pensé comme un bâtiment signal notamment en raison de sa localisation face à l’avenue principale de la ZAC. » Sa structure est en CLT revêtue d’un bardage en acier gris anthracite aux nervures irrégulières. « Nous avons exploité l’obligation réglementaire de recoupement de la lame d’air à chaque niveau pour faire varier les ondes des parements d’un étage à l’autre. Elle est matérialisée par la mise en œuvre de profils métalliques thermolaqués horizontaux. Ce parti pris crée un jeu de reflets en fonction du rayonnement solaire et fait vibrer la façade. » Ces profils sont également utilisés comme élément bas des encadrements de fenêtres.
(c) GC / Atelier Woa
Idesia est compose de cinq épannelages aux hauteurs différentes.
Protection du pare-pluie
À la mise en œuvre : l’entreprise SEV. « Le système est composé d’un pare-pluie fixé sur le mur porteur par une ossature verticale en bois. Pour permettre la pose verticale des panneaux, nous y avons rapporté un deuxième réseau de tasseaux, horizontaux cette fois », explique son président Aurélien Sollet.
Techniquement, la réalisation de cette enveloppe n’a pas nécessité de dispositions constructives particulières. « La contrainte principale est venue du pare-pluie, poursuit l’entrepreneur. Une fois posé, il ne peut pas être exposé plus de 5 000 heures aux UV. Nous devions donc rapidement finaliser la pose du bardage pour respecter cette exigence. Cela peut paraître long mais avec un chantier de cette envergure, le délai est finalement assez court. » D’autant plus que la coactivité a pu également ralentir le déroulé des opérations.
Plus de 6 mois de travaux ont été nécessaires pour réaliser le bardage. L’ensemble est aujourd’hui livré et les premiers occupants investissent progressivement les lieux.