12615_769347_k2_k1_1823261.jpg - Le bardage bois remonte au-dessus de la façade pour faire également office de garde-corps.
Pour la rénovation du restaurant scolaire La Sablonnière, le choix des produits et le mode de pose du bardage ont été guidés par deux exigences : la résistance aux chocs et la création de garde-corps pour les toitures-terrasses. Les complexes participent également à l'amélioration des performances énergétiques du bâtiment.

Le restaurant scolaire La Sablonnière au Mans a été édifié dans les années 1960. À cette époque, les performances énergétiques des bâtiments n'étaient pas une priorité. De plus, depuis, les murs en béton ont largement subi les assauts du temps et de la pollution mais aussi d'actes de vandalisme. Une vaste opération de rénovation de l'ouvrage a donc été lancée en 2015 afin de réduire les déperditions thermiques et de lui redonner une dimension esthétique valorisante. « Nous avons également pensé cette réhabilitation sous l'angle de la résistance aux chocs auxquels le bâtiment risque d'être soumis, ainsi que des facilités d'entretien en cas de graffiti », précisent Fabien Petit et Joël Letourny, du Service de l'Architecture et des Régies Techniques du Mans Métropole, maître d'œuvre du projet.

OSSATURE BOIS

Les 230 m² de parements de bardage en stratifié compact haute pression (Trespa) mis en œuvre en rez-de-chaussée ont donc été sélectionnés notamment pour répondre à ces contraintes. Ils sont fixés sur une ossature verticale en bois liaisonnée aux murs en béton par des pattes équerres métalliques. Ils habillent un procédé d'isolation thermique par l'extérieur formé par deux lits de laine de verre de 100 mm d'épaisseur chacun et recouvert d'une membrane EPDM. « Elle masque les joints de 8 mm laissés entre chaque panneau », explique Arthur Béquet, conducteur de travaux pour l'entreprise Béquet, en charge du lot.

UN BARDAGE GARDE-CORPS

Au-dessus, le stratifié, décliné dans des tons rappelant un environnement naturel, fait place au bois. « Les lames sont de tailles et d'épaisseurs différentes afin de donner du dynamisme à l'ensemble », souligne Fabien Petit. Elles sont mises en œuvre sur une ossature également en bois qui se prolonge d'un mètre au-dessus des acrotères de toiture-terrasse. « Ces 270 m² de bardage font également office de garde-corps afin d'assurer la sécurité des opérations de maintenance du toit », ajoute Arthur Béquet. Ils sont associés à une isolation thermique en laine de verre de 100 mm d'épaisseur ainsi qu'à un pare-pluie, indispensable avec une pose à claire-voie. Sur la face intérieure de ce garde-corps, 140 m² de parements en aluminium camouflent les composants du procédé.

En raison de la fonction attribuée au bâtiment, le planning des travaux était contraint. « Nous avons réalisé cette opération en deux tranches de deux mois pendant les vacances d'été », rappelle le conducteur de travaux. Les enfants ont pris leurs premiers repas dans leur nouveau restaurant scolaire à la rentrée 2017.