
L'image de l'eau est omniprésente dans la conception de l'ouvrage : forme, matériau, façonnage...
La nouvelle station de pompage d’Antony est implantée sur un terrain étroit, dans un espace urbanisé proche du Parc de Sceaux. Construite initialement en 1965, ses infrastructures et ses équipements devenus vetustes dans un quartier en pleine requalification urbaine ont conduit le Syndicat des Eaux d’Île-de-France (Sedif) à engager sa réhabilitation complète.
Vagues, reflets et bulles
La conception de ce projet a été confiée à l’agence Alain Le Houedec Architecte. « Nous avons pensé le site à la fois à travers l’environnement dans lequel il s’insère et sa fonction d’approvisionnement en eau du plateau de Clamart », explique Alain Le Houedec. L’évocation de l’eau justement est omniprésente, jusque dans la forme allongée du bâtiment. La nouvelle station et le bassin extérieur de rétention des eaux pluviales, ne font plus qu’un pour former une vague qui se lève, à l’image de l’eau propulsée par les pompes de la station. Le bardage en cassettes inox recuit brillant, crée le lien pour rendre invisible la présence des dispositifs techniques en façade, tels que les grilles de prise d’air, les portes des transformateurs et reflète comme l’eau claire, les arbres du parc de Sceaux. Il est percé de bulles qui remontent doucement jusqu’à la surface. Certaines intègrent des LED allumées la nuit.
L’habillage des façades en béton a été réalisé par l’entreprise SNA. « Aucune cassette inox n’est semblable car chacune présente des perforations et ouvertures uniques », décrit Enoch Mayamba, son conducteur de travaux. Façonnées à l’usine, elles sont arrivées prêtes à poser sur le chantier, rangées par façades, niveaux, rangées et colonnes. Elles ont été rapportées sur un système composé d’une isolation en laine de roche de 80 mm d’épaisseur, d’une ossature métallique posée verticalement et support d’un pare-pluie métallique de couleur sombre. « Il permet de fermer l’isolant qui aurait, à défaut, été à nu au droit des perforations. » C’est à travers cette tôle que les rails de fixation des cassettes inox sont liaisonnés à l’ossature primaire.

(c) Nicolas Fagot
Toutes les cassettes inox du bardage sont différentes.
Pour la réalisation des sous-faces, c’est une charpente métallique préalablement rapportée sur la façade qui crée le volume.
Ce sont ainsi 700 m² qui ont été mis en œuvre, le tout en site occupé car « l’équipement tourne 24h/24 ». Les travaux se sont achevés en novembre 2024.
Maître d’ouvrage : Syndicat des Eaux d’Île-de-France (Sedif)
Architecte : Alain Le Houedec Architecte
Entreprise de bardage : SNA
Cassettes inox : coques MD (ArcelorMittal Construction)