Effinergie publie une étude sur la rénovation basse consommation des copropriétés. Elle reste encore rare : pas plus de 4 % des bâtiments engagés le sont dans un objectif d'atteindre les niveaux BBC Effinergie rénovation. Lorsque c'est le cas, l'isolation des façades représente l'un des principaux postes d'intervention.

"La rénovation basse consommation des logements concerne principalement (95 %) le parc social. La rénovation des copropriétés représente un gisement potentiel mais ce marché demeure aujourd’hui marginal et nécessite d’être accompagné et valorisé", constatent les auteurs de l'étude. Pour mieux le comprendre, l'organisme s'est penché sur 138 copropriétés rénovées au niveau basse consommation (10 000 logements).

"Les copropriétés étudiées sont principalement construites en béton (68 %), matériau majoritairement utilisé dans les années 1960, période constructive la plus représentée dans notre échantillon. En parallèle, les autres opérations sont en pierres (11 %), parpaings (10 %) et briques (7 %). Plus des deux tiers des bâtiments possèdent des toitures-terrasses en béton (69 %), le reste des opérations possédant des combles (20 %) ou des rampants (8 %)."

95 % des copropriétés rénovées à basse consommation ont bénéficié d'une intervention sur les murs extérieurs. Il s'agissait, pour 77 % d'entre elles, de la pose d'isolation thermique par l'extérieur (ITE), contre 16 % par l'intérieur (ITI) et 7 % d'une isolation répartie. Une différence qui s'explique notamment par le fait que la mise en œuvre d'une ITI impose une intervention sur les parties privatives du bâtiment, contrairement à l'ITE.

De manière générale, "sur un échantillon plus restreint de copropriétés (n = 90) dont la performance avant travaux est connue, la résistance thermique initiale (1,1 m².K/W) est renforcée pour atteindre 4,4 m².K/W après travaux". Selon le système choisi, la performance varie. Ainsi, avec une ITI, elle atteint 3,7 m².K/W, 4,7 m².K/W avec une ITE et 4,9 m².K/W avec isolation répartie.

Parmi les points de vigilance relevés par l'étude, on constate que le traitement des ponts thermiques n'est pas toujours optimal notamment au niveau de l'accroche de l'isolant, des supports de balcon et des menuiseries.

Pour consulter l'étude, c'est ici.