Comme chaque année maintenant depuis 2018, l'Observatoire de l'immobilier durable (OID), en partenariat avec l'Institut de l'épargne immobilière et foncière (IEF), publie son analyse des pratiques environnementales, sociales et de gouvernances (ESG) des sociétés de gestion de portefeuilles, des investisseurs institutionnels, des sociétés immobilières cotées, de la promotion, des financeurs et des bailleurs sociaux. 

"Le pilier environnemental reste toujours marqué par le clivage entre les enjeux climatiques en tête du classement (atténuation et adaptation) et les autres, en deuxième moitié de classement (biodiversité, eau, pollution). Cette disparité s’explique par les réglementations sur les indicateurs carbone et énergie, en vigueur depuis quelques années déjà, ainsi que les outils davantage développés sur ces enjeux. Dans ce contexte, si l'atténuation du changement climatique reste une priorité majeure, l’adaptation, véritable vecteur de résilience, prend une importance croissante. Réduire l’exposition des bâtiments aux risques physiques – inondations, vagues de chaleur, submersions, érosion de la biodiversité – devient essentiel pour répondre aux crises actuelles et futures. Par ailleurs, ces démarches d’adaptation tendent à renforcer les liens entre le bâti, le territoire et les populations, redonnant ainsi une place centrale à la dimension sociale", résume l'OID.

Les niveaux de priorisation varient d'un acteur à l'autre en fonction de leurs intérêts et objectifs. Les bailleurs sociaux par exemple placent les enjeux sociaux au cœur de leurs priorités. Ils s’efforcent également de répondre aux défis climatiques via des réhabilitations thermiques, tout en prenant en compte la vulnérabilité et le vieillissement des populations. Sur le plan environnemental, leur stratégie se concentre sur la gestion de l’énergie et du carbone, avec des actions de sensibilisation des locataires pour réduire les consommations. La gouvernance repose sur des normes, des certifications et des démarches responsables, incluant des achats durables et une éthique des affaires. L’adaptation au changement climatique y occupe une place importante, dans une logique d’équilibre entre engagements sociaux, environnementaux et viabilité économique.

Chez les promoteurs, les enjeux environnementaux dominent. Ce changement est impulsé par des réglementations comme la RE2020 et par des incitations étatiques telles que des crédits carbones pour l'utilisation de matériaux bas-carbone. Pour réduire les besoins énergétiques, des solutions peu carbonées deviennent systématiques. L'adaptation au changement climatique se traduit par la mise en place d’indicateurs et de plans d’action pour évaluer la résilience face aux vagues de chaleur et améliorer le confort d'été grâce à des innovations. La biodiversité, fortement influencée par des cadres comme le Règlement Taxinomie et les PLU bioclimatiques, est également un axe prioritaire.

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