Une résille aluminium pour marquer le volume d’entrée

Améliorer les performances thermiques de l’ouvrage et le confort visuel de ses utilisateurs, tout en modernisant son aspect : l’opération de rénovation de la maison de la famille de Villiers-sur-Marne, achevée l’été dernier, répondait à ces trois objectifs. Pour y parvenir, l’intégralité de l’enveloppe a bénéficié d’une isolation thermique par l’extérieur. Si la plupart des parois verticales ont été traitées à l’aide d’un enduit mince sur isolant, ce ne fut pas le cas de la façade sur rue. « Nous avons souhaité marquer le volume d’entrée du bâtiment en lui conférant une esthétique contemporaine », explique son concepteur Antoine Prunet, de l’agence PA Architectes.

Sur ses trois faces, une résille en aluminium l’habille, pour une surface de 240 m². « Elle assure également un rôle de brise-soleil pour les occupants tout en leur permettant de conserver la vue sur l’extérieur. » Elle se prolonge à l’horizontale en porte-à-faux au-dessus du parvis. Au rez-de-chaussée, un bardage rapporté en stratifié HPL aspect bois crée un contraste chaleureux également repris autour des poteaux de soutien.

A la mise en œuvre, l’entreprise SEV Île-de-France. « Nous avons conçu la résille à partir de tubes aluminium de 120 X 40 cm livrés bruts. Nous les avons fait thermolaquer avant acheminement sur le chantier. Nous y avons réalisé deux prototypes aux tramages différents que les usagers ont pu tester en vue de l’amélioration de leur confort visuel. Le choix arrêté, nous sommes ensuite passés, toujours sur site, à l’ensemble des découpes et des assemblages », explique son dirigeant Aurélien Sollet. Cette étape a également permis de fixer, en face arrière, des profils Z en acier 30/10^e thermolaqués destinés à accrocher l’ensemble à son support. « Pour cela, nous avons préalablement installé sur la paroi un procédé de bardage rapporté métallique aux ondulations légères afin de ne pas épaissir le système. » Il joue ici surtout le rôle de pare-pluie et protège les 140 mm d’épaisseur d’isolant en laine de verre. Quant à l’auvent, il est soutenu par une ossature métallique en L insérée dans les tubes.

La phase chantier a également été compliquée par les fortes interactions avec le lot menuiserie. « Rien que la façade sur rue compte 9 châssis. Il a fallu jongler avec les plannings et les contraintes de chacun. »