Avec 1 300 licenciés et 250 000 spectateurs par an, la patinoire Guy-Boissière située sur l’le Lacroix à Rouen constitue l’un des équipements les plus fréquentés de la Métropole Rouen Normandie. Un succès dû notamment au palmarès de son équipe de hockey sur glace, les Dragons, sacrés champions de France pour la 16è fois cette année.
Depuis sa construction il y a 26 ans, le bâtiment n’avait jamais bénéficié d’une quelconque rénovation. C’est désormais chose faite. Depuis le mois d’août dernier, l’ensemble de son enveloppe a été isolé par l’extérieur dans un but d’amélioration de ses performances thermiques et notamment de préservation du froid à l’intérieur (nécessaire à la bonne qualité de la glace). Les travaux prévoyaient également la mise aux normes de différents équipements tels que les garde-corps des tribunes, l’accessibilité des personnes à mobilité réduite, la restructuration complète des sanitaires… ainsi que la création d’un agrandissement de 700 m². « Il accueille l’espace VIP et a permis l’aménagement de près de 150 places supplémentaires », explique Patrice Dillet, architecte du projet pour l’agence AP-MA Architecture.
Noir et or
Située côté Seine, cette extension d’une surface de 700 m², est soutenue par des pieux enterrés à 30 m sous terre et affiche un porte-à-faux en R+2. Elle a bénéficié d’un habillage de ses façades destiné, en plus de l’amélioration des performances thermiques, à offrir au site une nouvelle identité visuelle. Les procédés de bardage métalliques, mis en œuvre par l’agence Smac de Cléon, font clairement référence aux couleurs des fameux Dragons : la surface courante est parée de noir tandis que l’encorbellement s’affiche en or. « Sur cette zone, nous avons fait le choix de parements métalliques aux fins reliefs trapézoïdaux. Disposés de manière asymétrique, ils renvoient aux traces des patins sur la glace », souligne l’architecte.
L’ensemble des sheds a également été rénové par la pose d’un bardage double peau.
Sur le terrain, les opérations de mise en œuvre ont été soumises à de nombreuses contraintes avec en premier lieu la proximité de la Seine. « Nous ne disposions que d’un mètre de largeur entre le porte-à-faux et le fleuve, explique Joackim Carta, chef de l’agence de l’entreprise de bardage. Il est arrivé que la zone soit inondée, nous empêchant donc d’intervenir. ». Autre difficulté : le respect du calepinage dessiné par l’architecte a nécessité plusieurs semaines d’étude. « Sur la partie dorée, chaque parement de bardage est unique et dispose d’un emplacement précis », ajoute Simon Blomme, conducteur de travaux. Enfin, la gestion des interfaces avec les autres lots, qu’il s’agisse de la pose des sous-faces ou encore de l’aménagement de la voirie.
En matière de procédé, en revanche, le mode de pose n’a pas entraîné de difficultés particulières. Les parements noirs sont mis en œuvre sur un support en béton via une ossature métallique verticale. Le système est complété par une isolation en laine de roche de 150 mm d’épaisseur que l’on retrouve également au sein du bardage double peau formant la façade de la zone dorée.
Depuis août dernier, l’ensemble est aujourd’hui prêt à recevoir son public. En attendant la fin de la crise sanitaire.
Du bardage sur les sheds
En plus du traitement des façades, l’entreprise Smac a également réalisé l’isolation thermique et l’habillage des dix sheds à l’aide d’un bardage double peau avec parement métallique.