Le nouvel aquarium du Canet-en-Roussillon a été construit en deux phases afin de permettre le transfert des poissons de l’ancien site au nouveau.
Cinq fois plus de surfaces, trois fois plus d’individus et deux fois plus d’espèces, près de trente bassins supplémentaires : le nouvel aquarium du Canet-en-Roussillon voit les choses en bien plus grand que son prédécesseur. Installé dans une ancienne pêcherie, ce dernier datait de 1983. Vétuste, exigu, il n’était plus adapté à l’affluence des visiteurs et à leurs attentes. Victime de son succès, il est désormais remplacé par l’Oniria. « Une première partie du nouvel ensemble a d’abord été édifiée alors que l’ancien fonctionnait encore pour permettre le transfert des animaux d’un bassin à un autre », précise Hugo Fournel, conducteur de travaux pour l’agence de Montpellier de Soprema Entreprises, en charge entre autres du lot façade. Ce n’est qu’une fois cette opération achevée que la destruction a eu lieu et que la construction de la seconde partie du nouveau site a pu démarrer.
(c) Balloide Photo pour Soprama Entreprises
Les couleurs des parements de bardage en stratifié HPL renvoient à l’environnement de l’ouvrage et notamment le Canigou tout proche.
Pour la conception des 1 500 m² de façades, l’agence d’architecture Rougerie + Tangram s’est inspirée du Canigou tout proche. « Il représente un symbole fort pour la région, explique l’architecte Jacques Rougerie. Nous en avons fait le fil conducteur de nos réflexions. En façade notamment, nous avons repris l’image des strates créées par les sols avec le temps. Nous l’avons associée aux couleurs de l’environnement urbain. » Les parements de bardage en stratifié compact HPL marient l’ocre et le gris selon un dessin réalisé sur mesure sur leur surface.
Béton et métal
La structure de l’ouvrage est composée d’un rez-de-chaussée en béton surélevé par une charpente métallique. « Nous avons adapté les systèmes de bardage à la nature du support mais également à la zone de l’aquarium concernée », souligne Hugo Fournel. Ainsi, certaines façades sont isolées, d’autres pas. « Sur les parois béton, nous avons mis en œuvre une ossature aluminium sur laquelle nous avons rapporté les parements en stratifié gris. L’isolation est ponctuellement assurée par une épaisseur de 130 mm de laine de roche. »
(c) Balloide Photo pour Soprama Entreprises
Le rez-de-chaussée du bâtiment est en béton avec une surélévation en charpente métallique.
La charpente métallique a quant à elle été habillée d’un procédé double peau. Sur le plateau vient s’intégrer un isolant en laine de roche de 130 mm d’épaisseur recouvert d’un pare-pluie synthétique. Les panneaux de bardage sont liaisonnés au complexe via un réseau d’ossatures croisées en acier galvanisé.
Les raccordements entre systèmes sont assurés par le réglage des ossatures pour éviter tout décalage d’épaisseur.
Les travaux ont duré près de trois ans pour une ouverture officielle l’été dernier.
En toiture, un complexe d’étanchéité adapté à la forte hygrométrie
Au total, les bassins contiennent 1,2 million de litres d’eau. « Le principal défi pour le traitement de l’étanchéité et de l’isolation de la toiture était la gestion de l’hygrométrie », rappelle Hugo Fournel, conducteur de travaux pour l’agence de Montpellier de Soprema Entreprises, en charge du lot. Le choix du procédé (Nofix de Soprema) a donc été adapté à cette configuration. Il intègre un pare-vapeur collé sur l’élément porteur en bac acier, une isolation thermique en laine de roche parementée bitume collée et le complexe d’étanchéité bitumineuse.
L’aquarium en chiffres
Surface : 3 500 m²
Bassins : 83 pour 120 000 litres d’eau
Individus : 3 500
Espèces : 660
Pare-pluie : Delta Fassade