L’intégralité de l’enveloppe de l’ouvrage est constituée de membrane d’étanchéité en EPDM, les baies sont en polycarbonate. (c) David Boureau / Didier Faustino
L’intégralité de l’enveloppe de l’ouvrage est constituée de membrane d’étanchéité en EPDM, les baies sont en polycarbonate.
En Normandie, un atelier d’artiste se camoufle derrière un habillage noir et lisse. Un effet rendu possible par la mise en œuvre d’une membrane EPDM collée directement sur le support bois.

 

 

En pleine campagne normande, sur la commune de Saint-Langis-lès-Mortagne dans l’Orne, un nouvel atelier d’artiste est sorti de terre. Et cherche à se faire discret. « La conception de l’ouvrage symbolise la vision que l’artiste a de son travail : des gestes répétés, des esquisses jusqu’à la réalisation finale. Nous l’avons matérialisée par une séquence de volumes identiques pour créer un ensemble technique à son service. Cette simplicité se retrouve dans le traitement de l’enveloppe. Elle s’exprime à travers le recours à un unique matériau et une couleur neutre », explique son concepteur Didier Faustino, architecte fondateur de l’agence Mésarchitecture. Cet effet de peau sans fioriture est créé par une membrane EPDM noire et lisse mise en œuvre en façade et qui se retourne en toiture. Elle est collée directement sur la structure en bois et panneaux isolés. La lumière y pénètre par de larges ouvertures en polycarbonate.

Sous Avis technique

« La pose d’un tel revêtement de façade était pour nous une première », explique Sébastien Pré, responsable du pôle étanchéité de l’entreprise Ecobat77 en charge du lot. Les lès de 3 m de large ont été collés en plein au support, du haut vers le bas, avec des recouvrements de 75 mm, comme en toiture. En tête, une bande de fixations, recouverte par la retombée de l’étanchéité de la toiture, renforce leur maintien. « L’Avis technique du système autorise les pentes de 100 %. Le mode de mise en œuvre en façade est donc comparable à celui d’une terrasse. » Néanmoins, si les préconisations techniques sont semblables, « sur chantier, la pose à la verticale a nécessité le recours à une nacelle pour porter, positionner et encoller les rouleaux d’étanchéité de plus de 100 kg. Des opérations qui ont été en plus compliquées par des conditions climatiques souvent défavorables. » L’hiver 2021 n’a pas été clément en Normandie.

vuechantierAtelierJLMbyDidierFiuzaFAUSTINODavidBOUREAU.jpg
(c) David Boureau / Didier Faustino
L’ouvrage dispose d’une structure en bois.

L’encadrement des baies a été géré par la pose de la membrane sur les retours des panneaux en bois avant l’intégration des menuiseries venues se fixer sur l’étanchéité pour assurer une étanchéité à l’air et à l’eau optimum. « Le liaisonnement des panneaux en polycarbonate et de leur cadre en aluminium emboitable préfabriqué a suivi le même protocole. »