Air Booster, start-up bordelaise, a développé un procédé permettant de récupérer la chaleur produite par le rayonnement solaire sur les bardages métalliques. Preuve de l'intérêt de cette innovation protégée par deux brevets : l'entreprise a levé 1,5 million d'euros. 

L'idée de départ vient d'une société canadienne, SolarWall, mais sa forte technicité l'empêche d'être compatible avec l'ensemble des procédés existants contrairement à Air Booster. Le principe : les parements métalliques, dont la température peut dépasser les 70°C aux heures les plus chaudes, se tranforment en échangeur thermique grâce à l'utilisation des nervures comme canaux. « L'air froid de l'extérieur est aspiré par les ventilateurs du bâtiment et passe dans ces canaux créés à l'intérieur de la paroi. L'air se réchauffe au contact du métal chaud et ressort à 50 degrés pour chauffer le bâtiment », précisait Christophe Fourcaud, dirigeant et fondateur d'Air Booster, aux Echos dans un article publié le 4 juin dernier. 

Selon la start-up, équiper 15 % de la façade la plus exposée pour chauffer l'ensemble d'un bâtiment et réaliser ainsi de 25 % à 80 % d'économies selon les conditions. 

Trois bâtiments sont d'ores et déjà équipés et ça ne devrait pas s'arrêter là. La RATP notamment s'intéresse de prêt à la solution. « D'ici à trois ans, nous avons l'ambition d'équiper 150 000 m² de façade », assurait Christophe Fourcaud.