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01L’ossatureverticale descassettes estliaisonnée àla façade à l’aidede profiléshorizontauxen aciereux-mêmes fixésà travers lestasseaux jusqu’àla structure bois.
Structure porteuse en béton et façades à ossature bois : c’est la solution constructive retenue pour le nouvel immeuble de 46 logements commandé par Paris Habitat dans le 19e arrondissement de la capitale. Plus économique et moins complexe que le 100 % bois, cette technique mixte gagne du terrain sur le segment des ouvrages répondant à des contraintes acoustiques et de sécurité au feu. Pour ce projet, livré en novembre, les architectes Isabelle Manescau et François Marzelle ont articulé six appartements par étage autour d’un noyau central et de refends porteurs en béton. En façades, les concepteurs ont privilégié un principe de mur-rideau à ossature bois. Installé avec une inclinaison de 7 %, ils forment les parois extérieures de l’ouvrage du R+1 au R+6. Léger et rapide à mettre en oeuvre, le système a également été retenu pour ses performances thermiques. Le bâtiment, soumis au plan Climat de la Ville de Paris, doit en effet répondre à une consommation maximale d’énergie de 50 kWh/m².an, soit moins que le niveau du label BBC (65 kWh/m².an en zone H1a). à l’occasion de ce chantier, l’ensemble des intervenants, entreprise générale et sous-traitants compris, ont bénéficié à d’une formation à l’étanchéité à l’air. Préfabriqués en atelier, les panneaux de façades ont été livrés avec leur structure bois puis garnis de 160 mm d’isolant en laine de verre. Identiques aux éléments utilisés pour les maisons à ossature bois, ces pièces sont dimensionnées sur une hauteur d’étage et une longueur de 7 à 8 m. Elles sont rapportées devant les nez de plancher par l’intermédiaire de sabots métalliques disposés tous les 1,20 m. Sur leur face intérieure, les panneaux sont équipés d’un pare-vapeur repris de planchers à planchers. L’ensemble est séparé des cloisons intérieures en BA 13 par un vide d’air de 40 mm. Côté extérieur, le système est fermé par des panneaux OSB (12 mm d’épaisseur) munis d’un pare-pluie fixé par des tasseaux. Dans ce projet, le bois joue uniquement un rôle structurel. Pour l’habillage des façades, les architectes ont fait le choix d’un parement en aluminium blanc métallisé sous la forme de cassettes composites intégrant une âme en polyéthylène (Larson, Alucoil). L’ensemble a fait l’objet d’un avis de chantier validé par le bureau de contrôle. Les parements sont liaisonnés à la façade à l’aide d’une ossature primaire en acier fixée horizontalement à travers les tasseaux jusqu’à la structure en bois. Ce réseau sert de support aux profilés verticaux du système de bardage dont les parements sont suspendus par emboîtement dans des encoches. De conception bridée, les éléments de cette ossature secondaire sont limités en longueur à 2,6 m. Ils forment également une lame d’air ventilée compartimentée à chaque étage. Les niveaux R+7 et R+8 ont été habillés avec le même parement en aluminium mais mis en oeuvre à la manière d’une surcouverture. Inclinées à 32 %, les parois extérieures ont été traitées comme des toitures avec une charpente traditionnelle.
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02Les panneauxcomposites sontconstituésd’une âmeen polyéthylèneprise entredeux tôlesen aluminiumprélaquées.
Les intervenants
Maître d’ouvrage : Paris Habitat OPH
Maître d’oeuvre : MAAST Architectes (François Marzelle & Isabelle Manescau, Julien Roman, chef de projet)
Bureaux d’études : Séchaud et Bossuyt, Franck Boutte consultants (BET HQE)
Bureau de contrôle : Socotec
Entreprise générale : Brézillon Charpente : SCM
Façonnage panneaux composites : SAB-FCB Bardage : Acieco