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Chaque panneau a fait l’objet deréglages particuliers afin de respecterla courbure de la cuve.
La reconstruction de la station d’épuration Louis Fargue à Bordeaux, mise en service en 1975, s’achèvera en 2013. L’objectif des travaux est de mettre le site en conformité avec la directive européenne sur les eaux résiduaires urbaines. Un groupement d’entreprises, les chantiers modernes du Sud-Ouest et Eiffage TP, a pris en charge la construction de deux nouveaux bâtiments sur une nouvelle parcelle et la réhabilitation de l’existant. Parmi les équipements concernés, deux digesteurs en béton de 1 800 m3 destinés à la méthanisation et un gazomètre (voir encadré). Pour garantir leur fonctionnement au maximum de leurs capacités, l’opération de rénovation a prévu la mise en oeuvre d’une isolation par l’extérieur des cuves afin de maintenir la température interne à 37 °C, y compris aux périodes les plus froides de l’hiver. Ce n’était pas le cas avant travaux. Le gazomètre ne nécessitait pas d’isolation particulière mais, sur demande de l’architecte, il a été traité de la même façon afin d’assurer une unité esthétique à l’ensemble.
Courbures Autres exigences du maître d’oeuvre : conserver la forme cylindrique des ouvrages et améliorer l’intégration des bâtiments dans leur environnement très proche de la Garonne. La solution retenue pour habiller ces 1 200 m² de paroi a été un système de vêture Myral M32 (fabriqué par le groupe éponyme). Il est composé d’un pare-vapeur en aluminium et d’un isolant en polyuréthane haute densité de 32 mm d’épaisseur. Quant au parement extérieur en aluminium laqué de teinte gris mat, il présente un aspect minéral qui rappelle la couleur du fleuve. Enfin, « la largeur peu importante des panneaux (50 cm) a permis de suivre la courbure de la paroi sans créer d’angles », explique Sylvain Bonnot, dirigeant de l’entreprise Myral.
Emboîtement
Le premier panneau a été fixé par chevillage ou vissage le long de la languette de fixation, puis le suivant a été emboîté, masquant ainsi la ligne de fixation. Livrée sur chantier prête à l’emploi, chaque plaque a fait l’objet d’un traitement particulier en usine : « Nous avons effectué des réglages particuliers au niveau des emboîtements de panneaux afin d’anticiper le cintrage auquel ils allaient être soumis. Nous leur avons fait subir une légère inclinaison », poursuit-il. Des cales fourchettes de 5 mm destinées à ne pas forcer le cintrage sont venues compléter le complexe. La rapidité de mise en oeuvre de la vêture a permis d’habiller les deux digesteurs et le gazomètre en quelques mois et les cuves ont pu continuer à fonctionner pendant la durée des travaux. L’efficacité de l’isolation fera l’objet d’une analyse régulière pendant un an.
La méthanisation sur le site Louis
Fargue également appelée digestion anaérobie, la méthanisation est une méthode de dégradation des matières organiques par des bactéries qui, ainsi transformées produisent de l’énergie (biogaz). Elle se déroule en partie dans un digesteur, cuve cylindrique en béton fermée et privée d’oxy gène. La température interne doit y être maintenue à 37°C pour garantir les conditions fa vorables à la prolifération des micro-organismes. Le gaz ainsi produit est introduit dans un gazomètre. « Avant les travaux, le gaz était simplement brûlé , explique Sébastien Decaux, ingénieur travaux chez Eiffage TP. La réhabilitation va permettre de le récupérer et d’alimenter des moteurs de cogénération qui produisent de l’électricité. Cette dernière sera utilisée pour faire fonctionner les chaudières du digesteur. La température interne sera ainsi suffisante et constante. »
