Construit en 1972, le centre commercial de Claye-Souilly a agrandi pour la deuxième fois sa zone marchande fin 2012. 25 000 m² supplémentaires de galeries, soit 52 magasins, sont accessibles aux visiteurs depuis le 6 décembre dernier. La surface totale du site atteint 56 000 m². Outre l’augmentation de la fréquentation du lieu souhaitée par son propriétaire, la société d’investissement immobilier Klépierre, l’objectif était également de faire du centre commercial un projet « pensé et réalisé dans le respect de son environnement », explique le groupe. Une approche qui se manifeste à la fois sous l’angle esthétique et technique. Couleurs f orestières La forêt régionale de Claye-Souilly toute proche a été la principale source d’inspiration du cabinet d’architecture CVZ, maître d’oeuvre du projet. Le choix des couleurs des façades notamment, variations autour du blanc, du marron ou du beige, rappelle le bois. Cette évocation de la nature est renforcée par les reproductions d’animaux en toiture réalisées par le sculpteur et plasticien Gilles Pennaneac’h et par le mur végétal, « véritable totem du centre commercial, support des appels d’enseigne, décrit l’architecte Patrick Leheu. Visible de la nationale toute proche, il crée un volume différent qui rompt avec la prédominance de l’acier. » Mis en oeuvre sur un bardage, « il recrée une deuxième isolation ».

Certification

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©Klépierre
Le mur végétal joue le rôle de totempour le centre commercial.

Les performances énergétiques de l’extension du centre commercial lui ont valu la certification britannique Breeam, niveau « très bien », alors même que l’ouvrage n’est pas soumis à la RT 2012. Le bâtiment a été isolé par l’extérieur avec des épaisseurs de laine de roche variant de 130 à 150 mm selon les zones. Les fixations étaient dotées de rupteurs de pont thermique.Plus d’un an de travaux (entre octobre 2011 et novembre 2012) ont été nécessaires à la réalisation de l’enveloppe de l’ouvrage. En raison de la surface de façade (plus de 7 200 m²) mais aussi de la diversité des produits. Pas moins de cinq types de parements différents ont été mis en oeuvre en bardage double peau avec plateau intérieur en acier. « Cette multiplicité permet de casser la longueur du bâtiment (200 m), précise Patrick Leheu. Le rythme de la façade est créé grâce aux lignes verticales et horizontales des différents bardages. » Le jeu sur les dimensions participent à cet effet de rupture. Les parements en acier dominent. On les retrouve sous forme de lames, de cassettes ou de panneaux sandwichs. Toutes les ossatures sont métalliques avec, selon l’habillage, une pose horizontale ou verticale. « Si les techniques restaient classiques, les changements constants de produits ont nécessité une grande adaptabilité et une grande rigueur de la part des intervenants », souligne Philippe Rothweil, directeur commercial d’Etanchisol.

Sécurité

Autre problématique lors de la phase chantier : le point de départ de l’extension correspond à l’entrée principale du bâtiment d’origine, soit sa façade sud. « Cette configuration a constitué la plus grosse difficulté de ce projet, explique Philippe Rothweil. Le centre commercial est resté ouvert pendant toute la durée des travaux et la clientèle devait traverser le chantier pour pénétrer le site. » Des mesures particulières ont donc été prises pour permettre ce passage, avec l’établissement d’un corridor de sécurité désenfumé, surveillé en permanence par du personnel dédié. En outre, les opérations de mise en oeuvre étaient effectuées le plus tôt possible le matin avant ouverture et le soir après fermeture. Grâce à cette extension aux aménagements ludiques et fonctionnels, le maître d’ouvrage espère séduire une clientèle potentielle de 715 000 personnes. En effet, la zone de chalandise du centre commercial augmentera de 50 000 personnes d’ici 2020.

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© Vincent Rustuel
Le parement se retourneprogressivement jusqu’à former lafaçade est de la concession.
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© Vincent Rustuel
Seuls les bacs habillant l’arrondidu porche ont été cintrés en usine.
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© Vincent Rustuel
03 Les jeux de lignes créés par lesjoints debout viennent renforcer leseffets de courbure de l’enveloppe.

Breeam, label de performance énergétique britannique

Le Building research establishment environmental assessment method (Breeam) est la plus ancienne (1990) et la plus suivie (200 000 bâtiments certifiés) des méthodes d’évaluation environnementale des bâtiments dans le monde. Méthode globale d’évaluation, elle intègre les enjeux environnementaux dès la phase conception de l’ouvrage. Cinq grades peuvent être délivrés selon une base minimale de points : Passable, Bien, Très Bien, Excellent et Remarquable. Ce label a été transposé pour s’adapter au contexte réglementaire et normatif français.

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Les intervenants

Maître d’ouvrage : Klépierre

Maître d’oeuvre : CVZ

Entreprise de bardage : Etanchisol

Les produits

Bardage et panneaux sandwichs : Corus Cassettes métalliques : PMA Isolant : Rockbardage Energy (Rockwool)