L’hôtel, par ses façades toutes en longueur et leur traitement ponctué de lignes claires symbolise la vitesse faisant ainsi écho à la gare TGV et à l’autoroute. (c) Fred Laures
L’hôtel, par ses façades toutes en longueur et leur traitement ponctué de lignes claires symbolise la vitesse faisant ainsi écho à la gare TGV et à l’autoroute.
L’hôtel Golden Tulip Reims affiche un bardage en terre cuite gris foncé notamment pour s’intégrer dans son environnement. Un travail précis en amont a permis d’optimiser le format des bardeaux. 

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Les lignes courbes accentuent les perspectives.

La ZAC Bezannes, au sein de laquelle se trouve la gare TGV de Reims, est en plein boom. « De nombreux bâtiments s’y construisent. Leur architecture fait largement dominer le noir et le blanc », explique Alexandre Lamboley, dirigeant de l’agence d’architecture LAO Architectes. C’est donc notamment pour l’intégrer dans son environnement que le nouvel hôtel Golden Tulip Reims affiche des façades en béton habillées de bardeaux de terre cuite gris anthracite associés à des touches ponctuelles de blanc perle. « Ces quelques lignes horizontales symbolisent également la vitesse. Celle des trains évidemment mais aussi des voitures circulant sur l’autoroute toute proche. » Ce parti pris se retrouve également dans la morphologie de l’ouvrage qui associe lignes courbes et lignes tranchantes. « Elles permettent en plus de sculpter l’enveloppe et d’accentuer les perspectives. » Quant au choix du produit, il a été guidé par la volonté d’avoir recours à un matériau naturel, chaud et durable.

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(c) Fred Laures
Le bardage blanc perle du rez-de-chaussée contraste avec les étages gris anthracite.

Éléments de 600 mm

La mise en œuvre du bardage a été réalisée de novembre 2020 à avril 2021 par l’agence de Reims de Soprema Entreprises. Avec un fil conducteur : maximiser l’industrialisation des éléments de façade afin d’optimiser à la fois les coûts, le process de pose et le nombre de chutes. Ainsi, « toutes les fenêtres en étages ont été légèrement décalées pour faire correspondre le format des bardeaux aux standards de la gamme du fabricant », explique Benjamin Aubiat, son chargé d’affaires. Le calepinage a été défini dans le même objectif en concertation avec l’entreprise générale De Giorgi. Les bardeaux ont également pu s’adapter à la partie cintrée de la façade. Au final, ce sont donc en majorité des éléments de 600 mm de longueur qui ont été rapportés sur une ossature métallique verticale. « Le reste a été commandé sur plan, découpé en usine et livré prêt à poser à l’exception des angles, des appuis et des linteaux réalisés sur site. » Un isolant de 160 mm d’épaisseur en laine de verre complète le système. 1 500 m² ont ainsi été traités.

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(c) Fred Laures
La grande majorité des bardeaux de terre cuite sont arrivés prêts à monter sur le chantier.

Bardage métallique

Sur 850 m², au rez-de-chaussée, c’est la terre cuite blanche qui domine en partie courante. L’attique, quant à lui, est en lames métalliques. « Leurs lignes ne sont pas exactement horizontales, précise l’architecte. Ces pentes légères deviennent les lignes de fuite et apportent du dynamisme à l’ensemble. À résonance plus froide, elles contrastent avec l’aspect chaleureux de la terre cuite. » « Un isolant n’a été rapporté que sur l’attique pour des raisons de performances thermiques », souligne Benjamin Aubiat.

À noter que pour respecter l’IT 249 et le Guide de préconisations de protection contre l’incendie des bardages ventilés de septembre 2017, des recoupements horizontaux ont été intégrés au projet. 

Les intervenants

Maître d’ouvrage : Sofra

Architectes : LAO Architectes

Entreprise générale : De Giorgi

Entreprise de bardage : Soprema Entreprises (agence de Reims)

Les produits

Bardeaux de terre cuite : Alphaton QF (Moeding)