(c) Soprema Entreprises
Les façades en béton du nouveau siège social du distributeur de matériaux d’éco construction Femat sont isolées avec un isolant en fibres de bois. L’Avis technique du procédé ne visant que les structures bois, un système spécifique a donc été conçu. Une première pour l’entreprise de bardage Soprema Entreprises.

Le FematLab, nouveau siège social du distributeur de matériaux et de solutions d’éco construction Femat à Dardilly (69), est labellisé Passivhaus. Conçu par l’agence Archigroup pour être la vitrine du savoir-faire de l’entreprise, sa construction a démarré fin 2021 pour s’achever en octobre dernier. Il accueille des bureaux, un centre de formation, des espaces événementiels, un showroom et l’agence Femat Lyon Ouest.

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Pour remplir les critères nécessaires à l’obtention du label allemand, l’ouvrage devait présenter une forte inertie thermique et une étanchéité à l’air complète de l’enveloppe. En outre, pour aller plus loin et réduire l’empreinte carbone du projet, le choix de l’isolation des façades s’est porté sur un produit en fibres de bois (Pavatex de Soprema). Problème : l’Avis technique de l’isolant ne vise que les structures en bois et pas en béton comme c’est le cas du FematLab. En collaboration avec Soprema Entreprises, en charge du lot, c’est un complexe hybride inédit qui a été développé spécifiquement pour cet ouvrage. La réalisation d’une note technique en amont du projet a permis de répondre aux différentes interrogations techniques. « Fondé sur la mise en œuvre d’une ossature bois réglable avec des pattes équerres sur le voile béton, le procédé est en conformité avec le cahier des charges du CSTB et les exigences du contrôleur technique. Les ponts thermiques ont été étudiés et traités en R & D. Le bâtiment présente une perméabilité à l’air dix fois inférieure aux exigences réglementaires », explique Rémi Pral, dirigeant de Pratic, maître d’œuvre d’exécution sur le projet.

Dans le détail, le complexe intègre une ossature bois rapportée sur le système en voile béton. Elle permet de poser l’isolant en fibre de bois sur l’ensemble des 1 000 m² de façades. « Nous avons réalisé une fixation mécanique en deux couches de 160 et 40 mm pour une résistance thermique de 5,25 m2.K/W. La première ossature bois est fixée sur des pattes équerres, dissociées du voile béton par des cales à rupture de ponts thermiques. Nous avons déroulé un pare-pluie sur l’isolant afin de le protéger de tout apport d’humidité extérieure. Nous avons complété ce complexe par un double réseau d’ossatures métalliques permettant une ventilation suffisante et de supporter le bardage en lames métalliques verticales », décrit Jean-Baptiste Bonnefoy, conducteur de travaux pour Soprema Entreprises.

La mise en œuvre d’un isolant biosourcé était une première pour l’entreprise. Avec comme contrainte principale : faire face aux intempéries pour garantir un isolant sec. Tous les matériaux ont été stockés à l’abri. Le pare-pluie était fermé à l’avancement tous les soirs afin de supprimer les risques d’infiltration d’eau.