12615_769499_k4_k1_1823595.jpg COUPE SUR BARDAGE ALUMINIUM ET BANDEAU CCV
Le bardage en cassettes composite aluminium offre une lecture tout en volume à la façade du nouveau bâtiment du lycée général et technologique de Seine-et-Marne. Un parti-pris qui a nécessité la mise en œuvre d'un réseau d'ossatures complexe.

Le lycée polyvalent de Serris (Seine-et-Marne) accueille à la fois les filières générales et technologiques, spécialisées dans l'hôtellerie-restauration. Afin d'augmenter de 400 places ses capacités d'accueil et d'offrir une possibilité d'hébergement aux élèves venant de loin (internat de 120 places), un projet d'extension a été validé en 2013. L'ouverture de l'ensemble est prévue pour la rentrée 2018.

D'une surface de 4 400 m², le nouvel ouvrage jouxte le bâtiment principal qui affiche des façades brutes et modernes, imaginées par les architectes de l'agence Badia Berger. Un parti-pris également suivi par l'atelier Brenac et Gonzalez, en charge de la conception de l'extension. Les 2 000 m² de bardage sont composés de cassettes en composite aluminium anodisé de couleur champagne disposées en pointes de diamant pour apporter une dynamique en trois dimensions à l'enveloppe. Elles encadrent les menuiseries en jouant sur un effet de profondeur. Les volumes sont renforcés par des bandeaux de béton allégé plans (CCV, panneaux-coques en mortier renforcé de fibres de verre) délimitant chaque niveau et encadrures de fenêtre.

PROFILS VERTICAUX, HORIZONTAUX ET DE BIAIS

La mise en œuvre du procédé de bardage en cassettes a été réalisée par l'entreprise Ogim. « La particularité de ce chantier résidait dans la reproduction des volumes souhaités par l'architecte », explique Pierre Archez, son dirigeant. Les parements, dont les dimensions varient en fonction de leur positionnement, ont tous été usinés en amont des travaux et le calepinage a été défini au millimètre.

Surtout, le réseau d'ossatures a joué un rôle clé. Il est composé d'un maillage de profils omégas en inox verticaux, horizontaux et même en biais, liaisonnés à la paroi en béton grâce à des pattes spécialement conçues pour le projet, soit une trentaine de formes différentes. Toutes les ossatures sont réglables dans les trois dimensions pour épouser les formes des cassettes tout en respectant leur inclinaison. « Elles reprennent également les bandes de béton allégé. Nous avons donc été particulièrement attentifs aux reprises de charges car le CCV est lourd », souligne Pierre Archez.

En plus de l'aspect esthétique, la façade influe également sur la performance énergétique de l'ouvrage. C'est pourquoi un isolant de 20 cm d'épaisseur de laine de roche, associé à un pare-pluie, complètent le procédé de bardage.