12615_769486_k6__1823585.jpg Le système mis en œuvre en façade est un vêtage avec des pattes de fixation réglables spécialement conçues pour le projet qui traversent l’isolant en laine de verre pour permettre l’accrochage des parements.
Le site rassemble dans un même ouvrage plusieurs organismes culturels. Afin d'en offrir l'accès au plus grand nombre, ses concepteurs en ont fait un lieu ouvert sur les quais de la Garonne.

À Bordeaux, d'ici la fin de l'année, le Fonds régional pour l'art contemporain (FRAC), l'agence culturelle pour l'écrit, le cinéma, le livre et l'audiovisuel (ECLA) et l'Office artistique de la région Nouvelle-Aquitaine (OARA) seront réunis dans un même lieu : la Maison de l'économie créative et de la culture en Aquitaine (Méca). Implanté en bord de Garonne, à l'emplacement des anciens Abattoirs, le bâtiment actuellement en cours de construction « signera la nouvelle identité du quartier en générant une véritable émulation autour de la dynamique artistique » explique Bordeaux Euratlantique sur son site internet.

UN SITE PROMENADE

L'architecture de ce site exceptionnel a été confiée à l'agence danoise BIG, accompagnée des ateliers Freaks architecture et Rouquette et Lafourcade pour l'exécution. Les 12 000 m² d'espaces s'organisent dans un bâtiment en forme d'arche. Il est composé de deux piles en béton reliées entre elles par un pont de charpente métallique. En dessous, un espace extérieur couvert, surnommé la « chambre urbaine » par ses concepteurs, est accessible grâce à deux rampes qui partent du sol pour s'élever en pente douce jusqu'à la toiture-terrasse accessible de 800 m². « Nous avons pensé l'ensemble comme un lieu ouvert à tous. Il représente une continuité de promenade, une boucle le long des quais de la Garonne », explique l'architecte Jakob Sand. Le tout avec une vue imprenable d'un côté sur le fleuve, de l'autre sur la ville. Cette fluidité des déplacements est également matérialisée par une enveloppe traitée dans le même matériau, qu'il s'agisse des rampes, des façades, des sous-faces ou de la toiture. « L'ensemble forme un monolithe homogène qui se voit de loin. La couleur et la matérialité de son revêtement rappellent celle la pierre locale », souligne Jakob Sand. À l'origine du projet, il devait être en pierre naturelle. Mais en raison de son coût et d'une friabilité trop importante, il lui a finalement été préféré des panneaux en béton dont la granulométrie est proche de l'original.

2 000 m2 de bardage aluminium

Les entrées, les pignons jusqu’à 6 m de hauteur et la périphérie de la toiture-terrasse sont habillés de bardage aluminium, pour une surface totale de 2 000 m2. « Nous avons conçu des panneaux spécif iques pour ce projet. L’objectif était de dissimuler les fixations tout en respectant les sections définies par l’architecte », précise Sophie Orien, directrice de l’entreprise de bardage Cobarec, en charge du lot. Les parements ont été équipés sur leur face arrière de barreaux verticaux en aluminium et de lisses horizontales. Ces dernières viennent se connecter à l’ossature métallique support, elle aussi horizontale. Le procédé est complété par une isolation thermique de 140 mm d’épaisseur de laine de verre.

PAREMENT BÉTON EFFET PIERRE BORDELAISE

La mise en œuvre des procédés d'habillage de façade a été confiée à une association d'entreprises. À Cobarec l'isolation par l'extérieur et GTM la pose des parements. « Nous avons travaillé conjointement à la définition et à la conception des systèmes, tous validés par des ATEx », précise Sophie Orien, directrice générale de Cobarec. En effet, avec un poids de 900 kg/m², les parements en béton ne pouvaient être supportés par une ossature métallique classique. C'est donc un système de vêtage à lame d'air ventilée qui a été posé. Des pattes de fixation ont été spécialement dessinées pour le projet. « Elles sont en inox de 10 mm d'épaisseur et réglables dans les trois dimensions », précise Sophie Orien. Liaisonnées directement sur le béton ou sur la charpente métallique, elles traversent un isolant thermique en laine de verre (140 mm d'épaisseur recouverts d'un pare-pluie pour la partie béton et 170 mm d'épaisseur de panneaux sandwichs pour la partie métallique).

Leur positionnement a été précisément calepiné en amont. « Chaque parement dispose de contre-pattes réparties aux quatre coins de sa face arrière. Il fallait que l'emplacement des pattes et contre-pattes corresponde parfaitement. » Une opération d'autant plus délicate que les panneaux ne sont pas tous de tailles et de formes identiques. « Un an d'études a été nécessaire. » Si la plupart des contraintes ont pu ainsi être anticipées, d'autres se sont manifestées sur chantier. Le vent notamment, fort et constant dans le couloir formé par le fleuve, avait été sous-estimé. Pour garantir la sécurité des intervenants, des moyens supplémentaires ont été mis en œuvre. L'équipe est ainsi passée de quatre à huit personnes. Les élévateurs à tourelle ont été remplacés par une grue à flèche pour déplacer les matériaux et à la place des nacelles ciseaux, ce sont des nacelles à panier qui ont été utilisées. « Nous avons rarement recours à ces équipements pour la pose des bardages. Ils sont généralement réservés au gros œuvre. On peut dire que ce chantier a été acrobatique ! »

2 000 m2 de bardage aluminium

Les entrées, les pignons jusqu'à 6 m de hauteur et la périphérie de la toiture-terrasse sont habillés de bardage aluminium, pour une surface totale de 2 000 m2. « Nous avons conçu des panneaux spécifiques pour ce projet. L'objectif était de dissimuler les fixations tout en respectant les sections définies par l'architecte », précise Sophie Orien, directrice de l'entreprise de bardage Cobarec, en charge du lot. Les parements ont été équipés sur leur face arrière de barreaux verticaux en aluminium et de lisses horizontales. Ces dernières viennent se connecter à l'ossature métallique support, elle aussi horizontale. Le procédé est complété par une isolation thermique de 140 mm d'épaisseur de laine de verre.