Le parc expose son bardage

Le Hall B2 du Parc des Expositions de Pérols, à côté de Montpellier, s’est agrandi de 3 000 m². Le bâtiment, situé à l’entrée sud du site offre désormais 10 000 m² de surface d’exposition. L’extension s’affiche aux couleurs de la région Occitanie, dont elle arbore également le logo, avec une entrée à la façade rouge « sang » et gris, « elle-même minérale, végétale et signalétique. Une « forêt » verticale de poteaux et de palmiers vient jouer avec l’horizontalité des strates du bâti, du soubassement minéral, du bardage métallique, de la ligne de vitrage en imposte et des rives de toiture. », décrivent les architectes de l’agence A+ Architecture.

« L’ensemble de l’ouvrage étant en métal, nous sommes partis sur le principe du bardage double peau, que nous avons adapté en fonction des contraintes d’usage et de leur configuration », explique Paul Valens, responsable travaux de l’agence montpelliéraine de Soprema Entreprises en charge du lot. Ainsi, sur les 1 730 m² posés, 350 m² sont traités acoustiquement, 450 m² présentent des façades inclinées et 650 m² sont en sous-face. Le reste étant plus traditionnel. À chacun sa technique donc.

Sur le hall d’exposition, pour garantir le confort acoustique des utilisateurs, un système dédié a été mis en œuvre. Il est composé d’un plateau perforé, dans les fonds du plateau duquel est rapporté un isolant en laine de verre de 70 mm d’épaisseur (équipé d’un voile noir pour rester invisible) complété par un second lit, pour la thermique cette fois, de 130 mm d’épaisseur. Le revêtement de finition métallique aux ondes carrées aléatoires donne du rythme à l’ensemble.

Le traitement des façades inclinées a quant à lui été dicté par les contraintes d’étanchéité. « Le calepinage du bardage imposait une pose à l’horizontale des parements qui ne garantit pas l’étanchéité à l’eau de la paroi », précise le responsable travaux. C’est pourquoi, sur le complexe plateau plein + isolant, un pare-pluie métallique vient se fixer. « Nous avons ensuite rapporté une ossature secondaire, support des lames d’habillage de couleur grise ponctuées de parements en inox poli miroir. » Ce dernier matériau est délicat à manipuler et surtout à découper. « Les décalages, même de quelques centimètres n’étaient pas envisageables pour éviter d’avoir à intervenir sur les parements pour les rattraper. » L’opération a été d’autant plus longue à réaliser que « l’inclinaison de la façade nous a imposé le recours à une nacelle articulée, plus petite qu’une machine élévatrice classique. Les cadences étaient par conséquent plus lentes que ce que nous avons l’habitude de faire. »