La vétusté de l’enveloppe des bâtiments de la résidence a poussé les copropriétaires à effectuer une vaste opération de rénovation des façades.
À Montreuil (93), la résidence « Le Clos Montreuil » était considérée en son temps comme un ensemble urbain de qualité. Construite en 1968, elle est composée de deux bâtiments longitudinaux comprenant 200 appartements traversants et équipés de terrasses ou de balcons. Cinquante ans plus tard, l’enveloppe montrait des signes de faiblesse : chute de matériaux, décollement des enduits… En 2009, les copropriétaires font réaliser un diagnostic du clos-couvert par les architectes André Bénézech et Didier Leneveu (cabinet Arteo) qui préconisent une rénovation complète des façades et des toitures-terrasses des ouvrages. L’objectif étant principalement de revaloriser l’image de l’ensemble en lui apportant une nouvelle dimension architecturale. « Convaincre les propriétaires n’a pas été chose facile, souligne Mauricette Hurpeau, présidente du syndicat des copropriétaires. Nous avons donc découpé le projet en trois phases, chacune ayant été votée individuellement en assemblée générale. »
Le chantier a finalement pu débuter en 2012 par la rénovation des pignons nord. « Nous avons élaboré un calendrier de travaux permettant aux occupants de se rendre compte rapidement du résultat », explique Didier Leneveu. Il devrait s’achever mi-2017.
Camaïeu de gris
1 300 m² de bardage rapporté ont été mis en œuvre (entreprise Marteau) sur les quatre façades nord et sud de l’ouvrage. Des cassettes en aluminium composite aux trois tons de gris sont fixées aléatoirement sur une ossature métallique et habillent une isolation thermique par l’extérieur de 120 mm d’épaisseur de laine de verre. « Elles reprennent le dessin des mosaïques décorant les allèges des balcons filants. En créant un effet loupe de ces motifs, elles animent les façades sans les dissocier du reste de l’ouvrage », souligne l’architecte. Les baies vitrées sont intégrées par des encadrements en tôle d’aluminium d’un gris plus prononcé. Enfin, le bardage se retourne sur les acrotères des toitures-terrasses pour assurer une continuité entre les pignons.
Les cassettes de 5 cm de profondeur et de dimension 90 × 90 cm ont été pliées sur site pour des facilités de stockage. Les différences de tolérances avec la maçonnerie ont été rattrapées en périphérie de façade avec des éléments aux mesures légèrement différentes fabriqués spécifiquement.
Les façades est et ouest bénéficieront quant à elles d’un ravalement.
