L'ouvrage en béton se positionne comme un signal dans le quartier. (c) Gautier + Conquet
L'ouvrage en béton se positionne comme un signal dans le quartier.
Le bâtiment de bureaux Gravity dédie une large place aux ouvertures. Le bardage s’y adapte et offre à l’ouvrage son langage industriel en écho au passé de ce territoire.

Dans le 7e arrondissement de Lyon, le nouveau bâtiment tertiaire Gravity exploite au maximum les possibilités offertes par le PLU en vigueur. « Ouvrage en béton, il s’étire sur le niveau R+6, au maximum des 25 m autorisés, pour renforcer son caractère de signal dans l’angle sud-est du quartier. Plus à l’est, le volume en retrait rompt l’aspect monolithique en proposant des terrasses d’usage », décrit Philip Murphy, architecte associé pour l’agence Gautier + Conquet.

Son architecture évoque l’histoire industrielle du territoire de Gerland. En façade, « sa trame porteuse, rigoureuse, dessine de larges ouvertures pour faire pénétrer la lumière naturelle ». L’unité et l’identité du site sont marquées par un choix de matériaux et de couleurs. « Le bardage métallique présente un effet rouille uniforme et stable dans le temps. »

Différences de nus

« Si la surface totale des façades avoisine les 3 500 m², le bardage n’en couvre que 1 500 m², le reste étant occupé par les fenêtres », explique Frédéric Jacquiot, chef de secteur travaux chez Smac, en charge du lot. Pour s’affranchir d’un systématisme trop monotone, le calepinage joue sur les différences de nus entre la partie courante et les allèges. « Pour respecter cette exigence architecturale, nous avons mis en œuvre deux épaisseurs de complexe avec deux natures de parement différentes. Sachant que dans tous les cas, les zones à traiter étaient étroites. »

La trame principale est habillée de cassettes en aluminium mises en œuvre sur une ossature métallique et associées à 180 mm d’épaisseur d’isolant en laine de verre. Sous les châssis, le bardage est composé d’une tôle de bardage finement nervuré. « L’isolant n’est que de 120 mm d’épaisseur pour assurer l’effet de retrait. » L’acier est ici postlaqué, « car la couleur choisie n’était pas disponible en prélaquage. »

Bureau d’études

À la pose, qui s’est déroulée de juin à octobre 2021, la précision était de mise, d’autant plus que les parements arrivaient façonnés et prêts à poser sur le chantier. « Notre bureau d’études a réalisé un gros travail en amont pour définir précisément la place de chaque élément. Sur chantier, les derniers réglages ont été effectués sur les ossatures. » À ces contraintes se sont ajoutés une zone de stockage réduite et un accès complexe aux parties hautes de l’ouvrage. « Nous avons eu recours à des nacelles bi mâts rapportées à la grue sur la structure. Une fois en place, impossible donc de les déplacer, contrairement à la nacelle ciseau utilisée pour les zones plus basses. »

Enfin, pour assurer le raccordement avec les menuiseries, un prototype a été réalisé sur chantier. « Les parements arrivant à dimension sur site, les différences de tolérance devaient être minimes. Heureusement, ce fut le cas ! » 

Les intervenants

Maître d’ouvrage : Cogedim

Architectes :Gautier + Conquet

Entreprise générale : Demathieu Bard Bâtiment sud-est

Entreprise de bardage : Smac (agence de Vaulx-en-Velin)

Les produits

Cassettes aluminium : Vetisol

Parements en acier :ArcelorMittal

Isolant : Isover