34602_document20.jpg Les parements colorés signalent les entrées et contrastent avec le bardage bois.
La forte isolation des façades mais aussi la production d'énergie ont permis au nouvel établissement scolaire de la région nantaise d'être reconnu bâtiment à énergie positive. Le recours à des cassettes métalliques très colorées apporte un aspect contemporain à l'ensemble qui se veut représenter le lycée du futur.

Le lycée de Carquefou (44) a accueilli ses premiers élèves à la rentrée 2017. Conçu par l'agence d'architecture Forma6 , il est labellisé Bepos grâce notamment à la combinaison de la maîtrise des déperditions thermiques et de la production d'énergie (panneaux photovoltaïques hybrides). Le traitement des façades participe activement à ces performances grâce notamment au système d'isolation thermique par l'extérieur. « Nous avons mis en œuvre deux lits d'isolant de 100 mm d'épaisseur en laine de verre. Leur pose croisée permet de réduire les ponts thermiques et d'assurer une résistance thermique R=6,20 m².K/W », explique Romain Coombes, conducteur de travaux pour l'agence de Nantes de Soprema Entreprises, en charge du lot.

 Le bardage joue avec trois couleurs primaires : jaune, bleu, rouge et crée un effet pixellisé.

Ces 2 560 m² de complexe sont associés à un bardage rapporté en cassettes aluminium particulièrement coloré, avec 21 teintes pantone créant des dégradés pixellisés de rouge, de bleu, de jaune et de vert. Positionné aux entrées du site, « il signale le lycée à l'échelle humaine et urbaine pour indiquer les accès », décrivent les architectes.

REDIMENSIONNEMENT DES CASSETTES

 L’ouvrage est labellisé Bepos grâce, entre autres, au traitement de façade et à l’installation d’équipements de production d’énergie. 

Les parements sont liaisonnés à la paroi en béton via une double ossature croisée. « Ce mode de pose est défini dans le cahier des charges des cassettes.

Il nous a également permis d'ajuster au plus précis le positionnement de chaque parement pour assurer un alignement parfait des joints horizontaux sur un même pan mais également d'une façade à l'autre », précise le conducteur de travaux.

Cette contrainte architecturale a fait l'objet d'études poussées en amont du projet afin de définir un calepinage en adéquation avec les tailles de parements. « Certains formats de cassettes préconisés par les architectes étaient trop grands pour être réalisables. Nous avons donc proposé des dimensions plus adaptées tout en réalisant un nouveau calepinage. Le nombre de joints est plus important mais leur ajustement répond aux exigences d'alignement », souligne Romain Coombes.

À partir d'une maquette 3D du bâtiment, leur implantation a été réalisée au laser. Un travail de synthèse avec l'entreprise en charge du lot bardage en bois s'est également imposé pour que les dimensions et transitions entre matériaux restent harmonieuses.